L'Art de le Divin


L'Art : Porté et Habité par Quelque Chose de Plus Grand que Nous-Mêmes

L'art, quand sa beauté est universellement reconnue, dans sa dimension la plus profonde, dépasse le simple acte de création humaine. Il devient une voix de l'âme, un canal entre ce que nous sommes et ce que nous pourrions devenir, une ouverture vers des dimensions plus vastes. 

Quand il est véritablement habité, l'art se fait porteur d’une énergie supérieure, murmurée, souvent imprévisible, étonnant jusqu'à l'artiste lui -même. Et c'est alors un souffle mystérieux qui guide le pinceau, le crayon, ou la parole. C’est ce moment où l’artiste se fait humble instrument, recevant l'inspiration du monde invisible, ou d’un Divin tout proche, pour créer une œuvre qui résonne au-delà du visible et de l’intellectuel. Ceux qui, sans formation scolaire ou académique, se découvrent artistiquement productifs, peuvent en témoigner.

Prenons par exemple les célèbres tableaux de Leonard de Vinci, comme la Joconde. On peut observer, non seulement la technique minutieuse et l’intelligence géométrique derrière chaque coup de pinceau, mais aussi cette sensation étrange que le regard de Mona Lisa, qui semble vivre, capte quelque chose que nous ne pouvons voir. 

Extrapolons un peu ! On voit le génie, et ce génie, serait-ce une mystérieuse communion entre l’artiste et l’Esprit divin, une recherche du Sacré, un dialogue qui murmure entre l’humain et l’Invisible ? L'artiste, tel un médium, est très certainement la passerelle qui permet de toucher quelque chose d'inaccessible à l'œil humain.

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Cette notion de l’art habité par une Force supérieure s’applique à bien d'autres formes de création. Quand
Michel-Ange sculpte David, il n’orchestre pas seulement les veines et les muscles du marbre. Il capte une vision cosmique de la beauté humaine, presque divine, comme si ce corps de marbre contenait l’esprit tout entier de l’humanité, dans sa lutte et sa grandeur. David, pris dans la posture du combat, symbolise l’esprit de la lutte spirituelle qui habite chaque être humain en quête de sa propre élévation. Ce n’est pas une simple représentation de la force, c’est l’incarnation même de l’essence divine de l’être humain qui se révèle par l'art.


Et ce n’est pas limité à la peinture ou à la sculpture. La musique aussi, dans sa forme la plus pure, est un art dirigé par ce souffle divin. Les œuvres de Beethoven, par exemple, transportent l’auditeur bien au-delà des simples vibrations sonores. Dans sa 9e symphonie, unissant le chœur et l’orchestre, Beethoven ne fait pas que produire de la musique ; il nous invite à une élévation spirituelle, à une communion avec l’univers. Les accords ne sont pas seulement des notes, mais des vagues d’émotions, des gestes sacrés, qui s’ouvrent sur un horizon infini, un « chant de l’univers » qui nous relie à quelque chose de plus grand. Beethoven, dans sa cécité partielle et ses souffrances personnelles, savait pertinemment que la musique est un langage divin. C’était à lui de s'y soumettre.


Il y a aussi cette magie dans la
danse, comme la danse sacrée des Soufis, où chaque mouvement devient une prière. Le corps, qui semble s’élancer dans l’air, devient le véhicule de la conscience divine, transcendée par le tourbillon des gestes. La danse n’est plus une simple performance ; elle se transforme en un acte d’adoration, un élan sacré. Dans ce tourbillon de mouvements, l’artiste se dissout dans l’univers, et l’art devient, alors, un acte de transcendance.


L'art habité, c'est aussi cette forme mystérieuse de création qui échappe à la compréhension rationnelle. Parfois, l’artiste lui-même ne sait pas d’où vient l'inspiration. Elle surgit comme un souffle, une énergie qui l'envahit. C’est ce qui se produit lors de certaines
écritures automatiques, comme celles des surréalistes. André Breton, avec son manifeste du surréalisme, parlait de l’art comme d’un "mouvement de libération de l’esprit", capable de se connecter à des niveaux de conscience insoupçonnés. L’artiste ne maîtrise plus son œuvre ; il la reçoit, la laisse s’épanouir d'elle-même, comme si elle était guidée par une force extérieure. C'est une énergie supérieure qui se manifeste à travers lui, et il devient l’outil, le médium, l’instrument d’une expression plus vaste.


Pensez à la poésie : des mots qui prennent vie, une rythmique qui bat au-delà des vers. 

  • Rainer Maria Rilke, tiré de son recueil "Les Élégies de Duino" (1923), l'une de ses œuvres les plus profondes: l'artiste explore les thèmes de la vie, de la mort, de l'âme et de l'invisible :

"Qui, si je crie, m'entendra parmi les hiérarchies des anges ? Et même si l'un d'eux me prenait soudain dans ses bras, je serais trop faible pour le comprendre. Car l'âme n'a pas de forme, elle n'a pas de lieu. Nous ne pouvons même pas dire de l'âme ce qu'elle pourrait être. Ce que nous savons de l'âme, c'est qu'elle est un souffle, un élan dans le souffle du monde."

Cet extrait capture la quête de Rilke pour comprendre l'invisible et l'indicible. Il y a cette sensation d'être à la frontière de l'invisible, d'une réalité spirituelle et divine à laquelle l'humain, même dans sa recherche la plus ardente, ne peut complètement accéder. Pourtant, il y a cette reconnaissance d'une présence supérieure qui nous entoure et qui nous échappe à la 

  • Herman Melville, tiré de son célèbre roman "Moby Dick" (1851), qui explore des thèmes profonds liés à l'invisible, à la quête et à l'âme humaine :

"Le grand livre de la nature est toujours ouvert devant nous, mais nous restons incapables de lire une seule page de son mystère. Le monde est grand, et l’esprit humain, limité ; nous ne pouvons pas toujours tout comprendre. Nous cherchons la vérité, mais c'est une mer infinie dans laquelle nous nageons, et parfois, la vérité elle-même nous échappe comme un poisson insaisissable, un mystère que l’homme doit tenter de résoudre sans jamais en être totalement maître."

Melville nous parle de la quête humaine de sens et de vérité, une quête souvent confrontée à des limites qui semblent impossibles à franchir. Il utilise la mer, avec sa vastitude et son immensité, comme une métaphore pour l’invisible et l’inaccessible, soulignant ainsi la tension entre la recherche de compréhension et la réalité du mystère qui nous entoure

  • Ralph Waldo Emerson, un philosophe et poète américain, extrait de son essai "La Nature" (1836), dans lequel il explore la connexion entre l'homme, la nature et le divin, un thème profondément spirituel et métaphysique :

"Le monde est entier dans un grain de sable, et l'infini dans une goutte d'eau. Celui qui comprend la beauté de la nature découvre la présence de Dieu en toute chose, dans le plus petit comme dans le plus grand. Le divin est partout, dans les moindres éléments, dans les feuilles, dans le ciel, et dans le souffle de l'air. Le monde est une grande âme et nous y sommes tous des particules."

Emerson exprime ici une idée centrale de la transcendance : la divinité n'est pas confinée à un lieu particulier, mais imprègne chaque chose, même la plus insignifiante. Il invite à voir le divin dans la nature et dans les petites choses de la vie, en évoquant une présence invisible qui lie toutes les choses entre elles, une énergie cosmique qui réside en chacun de nous.

Fille du Grand Ram, tu me reviens !

Par mon souffle sur ton visage
Par les mots que je rugis à ton oreille
Moi, ton Père le Vent, je t'enseigne.
Sois attentive, ma fille:
Nul ne me voit, nul ne me freine,
Je visite le monde: JE SUIS le vent.

Fille de Lémur à la peau de cannelle,
Dans ton regard, je capte ton rêve,
Toute la puissance de ton devenir.
Éveille toi comme moi, mon enfant
A ta plus glorieuse liberté
Par tes sentiments aussi fluides que moi, le vent.
Auteur: moi-même 
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Enfin, l’art, dans sa dimension la plus élevée, est cette vibration qui traverse l’univers. Il nous reconnecte avec la source de notre être, avec ce qui nous dépasse, nous transcende. Lorsqu'un artiste crée, il fait acte de foi. Par son acte créatif, il se remet aux mains de l’invisible, se livre à la beauté qui émerge, parfois à son insu. L’artiste devient le pont entre l’humain et le divin, l’individuel et l’universel.

L'art est ainsi un acte de gratitude, un appel vers le sublime, un cri silencieux pour que l'esprit humain se souvienne de sa grandeur divine. Au fond, chaque œuvre est une tentative de nous relier à ce qui est plus grand que nous-mêmes, une invitation à vibrer avec l’âme du monde, à s’élever ensemble, à habiter le divin à travers ce qui nous semble le plus humain.

C’est ce que nous transmet l’art : une quête infinie, une danse vers l’éternité, une célébration vibrante de ce qui nous relie à l’invisible et au mystère, une communion joyeuse et poétique avec le monde qui nous entoure et l’infini qui nous habite;

"Dans l'art qui exprime la Beauté, chaque souffle devient une offrande. C’est dans cet espace sacré que les messages divins viennent se poser, tout en douceur, comme les plumes d’un ange qui effleurent l’âme. La sagesse, telle une brise légère, nous murmure des vérités oubliées, des éclats de lumière pure qui transforment notre vision du monde. Les anges, invisibles mais palpables dans leur présence, nous accompagnent à chaque pas, porteurs de bénédictions et de guidance. Ils nous rappellent que l’amour, dans sa forme la plus pure, traverse les dimensions et qu’au-delà de l’apparence, tout est lumière."

Je vous invite à une contemplation sereine du Divin au travers de l'art dans sa diversité de beauté, et d'y capter la communication avec les Êtres de Lumière et les Anges ! avec cette sensation subtile et délicieuse d'être porté par une Energie Supérieure, par un lien profond avec l'Invisible, par une Bénédiction silencieuse.

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